08 décembre 2021 -IAM, News
Hugues Chevalier, Economist
De nouvelles restrictions à la mobilité et la fermeture d’infrastructures maritimes, comme les ports, peuvent entraver le commerce international, comme ce fut déjà le cas en Chine au cours des derniers mois. Résultat de ces entraves au commerce, des délais de livraison qui se rallongent, des pénuries de composants et des goulets d’étranglement supplémentaires dans les chaînes de production. Ces nouvelles perturbations de l’offre pourraient créer une pression supplémentaire à la hausse sur certains prix.
L’OCDE s’attend d’ailleurs à ce que l’inflation continue à progresser pour atteindre un pic au cours du 1er trimestre 2022. Pour l’ensemble de 2022, la hausse des prix à la consommation dans l’ensemble des pays de l’OCDE atteindrait 4,25% (3,5 % dans les pays industrialisés). L’inflation devrait redescendre progressivement à environ 3 % dans l’ensemble des pays de l’OCDE d’ici 2023. « Dans les circonstances actuelles, la meilleure chose que les banques centrales puissent faire est d’attendre que les tensions sur l’offre diminuent » estime Laurence Boone, la cheffe économiste de l’OCDE. Toutefois, les pressions sur les prix semblent plus durables outre-Atlantique et outre-Manche. Les prévisions de l’OCDE comprennent donc actuellement un risque élevé d’incertitudes et de déraillement.