17 octobre 2019 -IAM, News
Hugues Chevalier, Economist
Trois semaines après les attaques du 14 septembre sur deux infrastructures majeures de production de pétrole en Arabie saoudite, qui avaient coupé l’offre mondiale de 5.5% et provoqué un rebond des prix de 20%, les cours sont redescendus au-dessous du niveau précédent de ces incidents, comme si les attaques n’avaient pas eu lieu. Plusieurs facteurs sont à l’origine du repli rapide des prix. Dans un premier temps, la compagnie Aramco a rétabli la quasi-totalité de la production de brut plus rapidement que prévu. Par ailleurs, les stocks dont elle dispose dans le monde lui ont permis de ne pas interrompre les livraisons. Ensuite, les Etats-Unis continuent d’accroître leur production de brut. Enfin, la demande mondiale, et tout particulièrement celle de Chine, ralentit, voire recule, en ligne avec une conjoncture économique morose. Au final, tous les facteurs, exception faite des tensions persistantes dans le golfe persique, contribuent à la modération des prix du pétrole.