31 août 2015
IAM Cycling
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas sur les routes du Tour d’Espagne pour IAM Cycling. Un adage un peu facile certes, mais qui illustre parfaitement l’attitude des coureurs de la formation professionnelle suisse sur cette dixième étape. Après avoir été aux abonnés absents depuis quelques jours, les coureurs de l’équipe helvétique ont enfin relevé la tête et adopté l’attitude offensive que l’on attendait d’eux. Un rythme qu’il faudra tenir désormais pour atteindre l’objectif fixé au départ de la Vuelta, à savoir une victoire d’étape. Mais en attendant de voir IAM Cycling monter sur la plus haute marche du podium, les fleurs sont revenues ce lundi à Kristian Sbaragli (MTN Qhubeka), vainqueur surprise au sprint dans les rues de Castellón. Emmené par ses coéquipiers au sein d’un peloton réduit à une soixantaine d’unités, le sprinteur italien s’est imposé de justesse devant un John Degengolb (Giant Alpecin) toujours en quête de succès sur cette Vuelta. De son côté, Tom Dumoulin (Giant Alpecin), nullement inquiété sur cette étape, portera encore la tunique rouge mercredi, au lendemain d’une première journée de repos ô combien attendue par le peloton.
Au passage de la ligne, les visages étaient marqués. Sans exception. Usés par dix jours de course, les coureurs ont dû une nouvelle fois affronter quelques difficultés dans le final. Pour certains, les dernières pentes se sont révélées être de véritables chemins de croix . Pour d’autres, à l’image de Jérôme Coppel, une occasion de retrouver des sensations quelques peu perdues. «Dans la dernière bosse, à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée il y avait deux coureurs à l’avant expliquait le Haut-Savoyard. Kenny Elissonde (FDJ) est sorti pour les reprendre et moi je suis parti un petit peu à contre temps derrière lui. Je suis revenu à sa hauteur mais honnêtement cet effort m’a mis dans le rouge. Conséquence, je ne suis pas arrivé à tenir sa roue. Mais il faut aussi voir le côté positif des choses. Je sais que je progresse tous les jours ici et ces signaux là sont de bon augure pour la suite de la Vuelta. On va à présent attaquer les étapes de haute montagne et j’espère vraiment pouvoir briller sur un terrain qui m’est beaucoup plus favorable. Mais avant de penser à la suite, place à un long transfert en bus, et une première journée de repos qui va faire du bien avant d’attaquer une semaine compliquée».
Du côté de la direction sportive, les propos d’Eddy Seigneur sont venus corroborer la satisfaction de Jérôme Coppel à l’arrivée. C’est avec un sentiment de travail accompli que le directeur sportif a livré son analyse. «Voir une équipe offensive, c’est ce que l’on veut depuis le départ de cette Vuelta a confié le DS. Ce lundi nous avons retrouvé un Jérôme Coppel avec de très bonnes jambes après un mois et demi sans compétition. Nous avons pu le voir à l’attaque sur cette dixième étape et ceci est très encourageant pour les journées qui vont suivre. Mardi nous allons bénéficier d’une journée de repos et ça va nous faire du bien. Je sens les coureurs un peu fatigués, chose normale après dix jours de course, mais aussi nerveux. Donc une journée plus tranquille ne sera que bénéfique. Et je dis tranquille car ils vont bien entendu aller se dégourdir les jambes. Mercredi une étape très dure les attend donc il ne faut pas stopper d’un seul coup. En Andorre, là où nous allons séjourner à partir de ce soir, les coureurs iront rouler deux petites heures et pourront ensuite se faire masser et bien récupérer ».