18 juillet 2015
IAM Cycling
Les coureurs du Tour de France sont mis à rude épreuve depuis le départ d’Utrecht le samedi 4 juillet. Outre les étapes piégeuses, le chrono par équipes et les cols des Pyrénées, la chaleur a augmenté la difficulté. Au lendemain de l’arrivée au Plateau de Beille, la première étape dite de transition est venue le prouver. Brûlantes à souhait, les routes du Tarn et de l’Aveyron n’ont pas souri aux courageux échappés de la première heure. Dans un final tortueux et se terminant par une ascension de quelque 800 mètres, la victoire s’est jouée au sprint entre deux puncheurs de talent. Greg Van Avermaet (BMC) a brûlé la politesse à Peter Sagan (Tinkoff-Saxo), le groupe des favoris avec le maillot jaune Christopher Froome (Sky) terminant à 7 secondes.
De son côté, IAM Cycling est parvenu à protéger au maximum son leader Mathias Frank et à le placer pour limiter les dégâts dans la bosse finale. Le Lucernois établi dans la campagne bâloise a perdu 10 secondes mais en a repris 11 à Romain Bardet et Samuel Sanchez et surtout 9’33 à Joachim Rodriguez le vainqueur de la veille et même 12′ à Fuglsang.
Vainqueur en 2001 sur La Grande Boucle à Lavaur, ville sise sur le parcours du jour, d’une étape possédant les mêmes caractéristiques, Rik Verbrugghe, le manager sportif de l’équipe professionnelle suisse, avait bien rendu attentif ses coureurs aux dangers encourus. A l’heure de l’analyse, l’ex-coureur belge était globalement satisfait de cette journée épuisante. «Nous n’avons pas réussi à intégrer l’échappée, l’un des objectifs de cette étape car elle était susceptible aller au bout. Et il n’en s’est pas fallu de beaucoup. Heureusement, nous avons réussi à aider Mathias Frank à ne pas perdre du temps en vue de l’arrivée par rapport à ses adversaires directs. Certains ont même connu des difficultés et je suis convaincu que d’autres pourraient craquer dans les jours à venir.»
« Cette étape et celles des jours à venir ont toutes les chances de laisser des traces avant l’entrée dans le massif alpin. La faute à la canicule qui est venue s’abattre sur les routes du Tour de France depuis son départ. Aujourd’hui, il a fait plus de 35 degrés toute la journée et les coureurs sont obligés de boire des litres d’eau et de boisson énergisantes pour éviter la déshydratation. Un coureur peut consommer une quinzaine de bidons en cours de journée. Et pour tenter de leur donner un bref sentiment de fraîcheur, nous leur avons aussi confectionné des sachets de glace à placer sur la nuque. Sitôt la ligne franchie, nous sommes focalisés sur la récupération avec des bains glacés, des massages et surtout du repos.»
