Tour de France – Etape 10 – Jérôme Coppel «Au lendemain d’une journée de repos avec cette chaleur et une dernière bosse sélective, il fallait s’attendre à des dégâts»

Jugée au sommet de La Pierre-Saint-Martin, la première étape des Pyrénées n’a pas accouché d’une souris. Déjà maillot jaune depuis dimanche, Christopher Froome (Sky) s’est encore payé le luxe de partir tout seul après avoir bénéficié du travail de sape de ses équipiers et de s’imposer en solitaire. La Sky est même parvenue à signer un doublé avec la 2^e place de Richie Porte alors que Geraint Thomas a terminé 6^e. Quintana (Movistar), Contador (Tinkoff-Saxo) et Nibali (Astana) sont condamnés à répéter les exploits dans les prochaines étapes pour espérer rétablir un semblant de suspense.

Face à cette démonstration de force de l’équipe britannique, IAM Cycling a réussi à limiter les dégâts. En terminant 23e à 4’44 » juste derrière un groupe comprenant Nibali et Ten Dam, Mathias Frank est même remonté à la 15^e place du classement général alors que la formation professionnelle suisse a grimpé à la 8^e place du classement par équipes.

A l’heure de l’analyse, Jérôme Coppel, honnête 27^e à 5’46 », s’est chargé d’insister sur les éléments décisifs de cette étape. «Au lendemain d’une journée de repos avec cette chaleur et une dernière bosse sélective, il fallait s’attendre à des dégâts. Nous sommes tout de même parvenus à tirer notre épingle du jeu. J’ai réussi à remonter Mathias Frank au pied du dernier col pour lui éviter de se mettre dans le rouge et je suis monté à mon rythme. Mais j’ai peiné car ce n’était vraiment pas évident de passer du grand au petit plateau.»

«J’ai effectué une montée régulière et je suis persuadé que cela ira un peu mieux chaque jour. Aujourd’hui, nous avons effectué une véritable course de côte mais tout va changer lors des deux prochaines étapes. Il y aura d’autres vrais cols à escalader avant le final ce qui pourrait favoriser les attaques.»

Récupérant de ses efforts dans un bain d’eau glacée, Mathias Frank était un peu déçu de ne pas avoir tenu plus longtemps la roue de Christopher Froome. «Après le jour de repos, j’ai connu du mal à m’adapter à cette chaleur et trouver un bon rythme. En plus ce n’est pas vraiment le genre d’arrivée au sommet que j’affectionne.»

«J’ai craqué assez rapidement avant de pouvoir rester dans les roues de Nibali et Mollema. Mais j’étais à la limite tout le temps et dans le final j’ai laissé des secondes. J’espère que les prochaines étapes avec plus d’ascensions en cours de journée me permettront de retrouver mon coup de pédale.»