13 mars 2014
IAM Cycling
«Cette victoire, elle est pour toi Kristof. Jai donné toutes mes forces pour te loffrir là-haut doù tu nous regardes.»
Emu aux larmes après sa victoire au terme de la 2e étape de Tirreno-Adriatico, Matteo Pelucchi noublie pas celui qui partageait encore sa chambre à loccasion du Tour du Qatar, début février. Décédé tragiquement dans un accident survenu au cours dun entraînement le 18 février, Kristof Goddaert est resté dans toutes les mémoires. Et ce premier succès acquis dans une épreuve du WorldTour devant le gratin du sprint mondial parmi lesquels Mark Cavendish, Peter Sagan, Marcel Kittel, André Greipel et autre Arnaud Démare par le coureur italien de 25 ans pour IAM Cycling démontre si besoin ses qualités.
A sa descente du podium avec le maillot rouge récompensant le leader du classement par points, Matteo Pelucchi sest encore pris la tête entre les mains.
«Mais quest-ce que jai fais? Je ne réalise pas encore. Il me faudra encore un peu de temps. Certes jai gagné mais elle est le fruit dun grand travail de toute léquipe. Lors du circuit final, tous les gars ont pris leur tâche à cur roulant en tête du peloton. Je navais pas le droit de les décevoir.
Roger Kluge et Heinrich Haussler se sont ensuite chargés de me protéger et de mamener en position idéale après le passage de la flamme rouge. Mais la préparation de ce sprint était confuse. Il ny avait pas une équipe avec un train pour prendre la situation en main. Je me suis placé dans un premier temps dans la roue de Cavendish puis jai encore gagné quelques places pour me retrouver aux 300 mètres derrière Greipel.
Et là je suis sorti de son sillage malgré le vent de face et jai tenu bon.»
Avant de satisfaire au contrôle antidopage, le Transalpin établi en Suisse sest rappelé le gros travail effectué à lentre-saison.
«Les entraînements effectués durant cet hiver ont payé aujourdhui. Cela ne sest pas révélé toujours facile. Mais lors du stage de Majorque javais déjà pu vérifier ma progression. Alors gagner une WorldTour pour ma 3e participation à une course de ce niveau va me donner confiance. Et elle en donnera aussi à mes coéquipiers quant il sagira de remettre louvrage sur le métier dans les jours à venir où sur les autres courses.»