L’ostéopathie au service de IAM Cycling

Marc Brohy: «Seul, l’ostéo ne sert à rien»

Outre un contrat signé avec les HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève) pour tout l’aspect du suivi médical, IAM Cycling dispose aussi des conseils et services d’un ostéopathe en plus des masseurs engagés au sein de l’encadrement.

Il ne se passe pas beaucoup de jours sans que Marc Brohy intervienne pour des blocages et des tensions ressentis par un cycliste.

Passionné de sport et de cyclisme en particulier, le praticien travaille de concert avec les médecins, les masseurs et les mécaniciens pour permettre aux coureurs de donner le meilleur d’eux-mêmes sans arrière-pensée.

Marc Brohy, quels sont les avantages de l’ostéopathie pour les cyclistes?

L’avantage pour un cycliste professionnel de recourir à l’ostéopathie tient à la technique permettant d’être efficace très rapidement dans le cadre de chutes. Cela permet de débloquer et de remonter sur le vélo sans ressentir de douleurs. Mais l’ostéopathie n’est qu’un élément de la chaîne pour le coureur. Il ne faut pas voir l’ostéo comme le faiseur de miracles. Seul, l’ostéo ne sert à rien. Les massages sont bien plus importants pour la récupération.

Travaillez-vous plus en prévention ou le rééquilibrage permanent prend-il le dessus?

Nous travaillons sur les deux aspects. Un coureur souffrant d’un blocage ou d’une tension au niveau d’une vertèbre doit être soigné sur l’instant. Ensuit, nous possédons une grille de lecture, nous permettant d’adapter notre technique pour anticiper d’éventuelles réactions. 

L’ostéopathie est-elle complémentaire aux massages quotidiens?

Les massages quotidiens sont complémentaires à l’ostéopathie ou vice-versa. Nous travaillons en parfaite harmonie avec les masseurs mais aussi, il ne faut pas l’oublier, avec les mécaniciens. Pour être efficace, l’ostéo doit connaître et comprendre la mécanique et les réglages effectués sur le vélo.

Concrètement expliquez-nous votre travail entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix?

En plus des massages quotidiens, nous insistons sur la récupération. Le froid connu dimanche et les vibrations lors des passages sur les secteurs pavés génèrent énormément de blocages. Même si le coureur ne s’en rend pas forcément compte. Nous pouvons débloquer des côtes de manière à leur permettre de mieux se ventiler, rééquilibrer le bassin et les tensions dans la nuque. C’est capital car nous ne pouvons pas nous permettre d’attaquer l’Enfer du Nord en n’étant pas effectif au niveau de la mécanique humaine. Il faut réviser toutes les articulations les unes après les autres.