Giro d’Italia – Etape 11 – Stef Clement «C’est la bagarre tous les jours et aujourd’hui cela s’est joué dans la descente»

La monotonie n’existe pas sur le Giro d’Italia. La preuve en est donnée jour après jour. Moins de 24 heures après la pénalité de 2 minutes infligée à Richie Porte (Sky), les favoris ont encore joué avec le feu sur les routes mouillées et glissantes d’Emilie-Romagne. Récent vainqueur du Tour de Romandie, Ilnur Zakarin (Katusha) s’est rappelé au bon souvenir des suiveurs et a profité d’une échappée pour aller s’imposer en solitaire sur le circuit automobile Enzo et Dino Ferrari. De son côté, IAM Cycling est restée discrète malgré la présence de Sylvain Chavanel dans une première échappée. Quand le peloton s’est scindé en deux suite à une accélération dans une descente des équipes de favoris, seul Stef Clement a trouvé une place dans ce groupe d’une quarantaine de coureurs.

A l’heure des explications, le coureur néerlandais de l’équipe professionnelle suisse n’était pas trop surpris de ce dénouement. «C’est la bagarre tous les jours et aujourd’hui cela s’est joué dans la descente. Chavanel a tenté sa chance avant d’être repris. Et ensuite ce n’était qu’une question de figurer dans la première partie du peloton. Nous le savons mais faut-il être encore être au bon endroit car il n’y a pas de place pour tout le monde. Tous les jours, il se passe quelque chose et cela démontre encore mieux la difficulté qu’il y a à réussir un classement sur cette course. C’est ce qu’il faut apprendre et retenir de ce début de Giro au sein de l’équipe.»

Manager sportif présent aux côtés de Kjell Carlström dans la voiture no 1, Rik Verbrugghe s’est chargé de confirmer les dires de son capitaine de route. «Nous avons bien tenté de partir dans la première échappée mais Sylvain Chavanel s’est fait reprendre. Ensuite il y a une part d’erreur de jeunesse car nous avions insisté lors du briefing avant le départ auprès des coureurs. Il était très important de rouler dans les premières positions du peloton dans les descentes. Et malgré cet avertissement, il ne s’est pas trouvé grand monde pour répondre présent au rendez-vous quand le groupe a volé en éclats. C’est bien dommage  mais je suis sûr que cette leçon servira aux gars. De toute façon demain est un autre jour.»