Martin Elmiger: «Heureux de mon Tour of Britain»

La 10^e édition du Tour of Britain s’est terminé par une étape au cœur de Londres. Des dizaines de milliers de spectateurs ont réservé un accueil chaleureux au peloton tout au long des 11 tours d’un circuit de 8 km. Et l’ovation s’est même révélée mémorable pour les vainqueurs du jours à savoir celui de l’étape Mark Cavendish (Omega Pharma-Quickstep) et du classement général Sir Bradley Wiggins.

Dans ce contexte et cadre «very british», IAM Cycling a tiré son épingle du jeu de manière remarquable décrochant encore une 4^e place grâce à Matteo Pelucchi, la 2^e place du classement par équipes et le maillot du classement par points grâce à Martin Elmiger.

Le Zougois, remarquable 2^e du classement général derrière le chouchou de toute une nation, s’en est réjoui juste avant d’aller prendre l’avion pour rejoindre son épouse et leur petite Giulia (2 mois) à la maison.

Martin Elmiger, cette 2^e place obtenue derrière le vainqueur du Tour de France 2012 vaut-elle plus que votre succès au récent Tour du Limousin ?

Une victoire reste une victoire et nous partons toujours pour gagner. Alors le Limousin m’a donné beaucoup de satisfaction mais je suis plus heureux de mon Tour of Britain. Au niveau du résultat, la 2^e place prend plus de valeur car il y avait huit jours de course, un chrono, des sprints et aussi une arrivée au sommet. 

A la veille de souffler vos 35 bougies (il est né le 23 septembre 1978), ne pensez-vous pas disputer la meilleure saison de votre carrière comme vous le dit Michel Thétaz, le fondateur de IAM Cycling et CEO de IAM SA (IAM Investment Funds)?

Je laisse le soin de juger aux autres. Il est vrai que je me sentais un peu trop jeune encore pour me retrouver derrière un volant dans une voiture de directeur sportif.

Comment jugez-vous la performance de l’équipe sur ce Tour of Britain?

Tout le monde a gagné en expérience même moi. Tout n’est pas encore parfait mais on ne fait pas une équipe en un jour. Mais chacun tire à la même corde. Et nous partageons tous les soirs un café ensemble. Lors de l’étape cela se ressent car chacun travaille pour l’autre. C’est la recette du succès et cela m’a fait plaisir de le ressentir si fort sur cet événement.

Pouvez-vous nous expliquer les raisons de la superbe première année de IAM Cycling au sein du peloton des professionnels ?

Chez IAM Cycling tout le monde possède un profond respect à l’égard de Michel Thétaz. Il laisse à chacun une grande liberté. Et chacun désire lui renvoyer l’ascenseur. C’est un grand plus et tout s’est enchaîné grâce aux bons résultats enregistrés. 

Comment l’équipe peut-elle et grâce à quoi va-t-elle progresser en 2014?

Le recrutement des Chavanel et Frank va nous donner encore une autre dimension. Même si tout le monde nous attend au virage car il est toujours plus difficile de confirmer que de réussir sa première saison. Prêt à arrêter le cyclisme fin 2012 sans l’arrivée de IAM Cycling, un gars comme Sébastien Reichenbach s’impose désormais comme un futur grand non seulement de l’équipe mais du cyclisme suisse. 

Mercredi, vous partez pour Florence disputer la course en ligne des championnats du monde. Quel sera votre objectif au sein d’une équipe de Suisse articulée autour de Fabian Cancellara?

Je vais certainement disposer d’un statut de capitaine de route mais je vais surtout m’engager à 100% en faveur de Fabian. Avec mes jambes actuelles, je peux imaginer que nous réaliserons encore un bon championnat du monde.