Paris-Roubaix – Martin Elmiger «J’ai misé sur un long sprint de Boom mais je suis très heureux de cette 5e place»

Déjà vainqueur de La Primavera, John Degenkolb (Giant-Alpecin) s’est offert un autre monument du cyclisme avec un Paris-Roubaix disputé sous un soleil printanier. L’Allemand n’a laissé aucune chance à ses derniers compagnons parmi lesquels Martin Elmiger sur le vélodrome de Roubaix. Le champion de Suisse 2014 est parvenu à signer une superbe 5^e place lors de l’emballage final. Et IAM Cycling avait déjà brillé de mille feux toute la journée puisque Aleksejs Saramotins était parti dans l’échappée matinale. Le Letton a même trouvé les forces de passer seul en tête à la sortie de la mythique tranchée d’Arenberg. Après plus de 210 km devant, le Niçois d’adoption est encore parvenu à signer une magnifique 13^e place.

Accueilli devant le bus de l’équipe professionnelle suisse comme héros par Michel Thétaz, CEO de IAM Funds et fondateur de la formation, mais aussi par ses coéquipiers et les membres du staff, Martin Elmiger a encore trouvé le moyen de plaisanter avant d’expliquer sa tactique adoptée dans le final. «Je ne suis pas un champion puisque je termine quand même avant-dernier du sprint. De manière plus sérieuse, tout a vraiment bien fonctionné aujourd’hui. Le collectif de l’équipe était, une fois de plus, incroyable. Je n’ai pas connu de crevaisons juste un petit problème mécanique et je suis parvenu à rentrer avant le début de la grande bagarre. Et dans le final, j’ai misé sur un long sprint de Boom mais je suis très heureux de cette 5^e place. J’ai quand même pénétré sur le vélodrome dans le groupe jouant la victoire. Dans le derniers kilomètres je me suis accroché car j’étais cramé.»

Jamais mieux placé que 13^e dans L’Enfer du Nord, le Zougois n’a pas encore dit son dernier mot dans une campagne de classiques déjà réussie en faveur de IAM Cycling. «Au vu de mes sensations et après ma 10^e place sur le Tour des Flandres et ma 5^e à Roubaix, je suis prêt à saisir ma chance encore sur l’Amstel Gold Race. J’ai toujours apprécié cette course même si elle n’est jamais venue me sourire. J’ai souvent figuré dans le groupe des favoris dans le final mais la chance  n’était pas de mon côté. Alors je vais bien récupérer cette semaine et réessayer une fois de plus de jouer la gagne.»

Venu encourager ses coureurs entre Compiègne et Roubaix, Michel Thétaz était très ému au terme de l’épreuve. «J’ai vraiment savouré cette course de bout en bout. Quand Aleskejs Saramotins est sorti seul en tête de la tranchée d’Arenberg, j’étais sous le choc. Et j’ai vraiment vibré en voyant Martin Elmiger pénétrer sur le vélodrome avec le groupe jouant la gagne. Pour moi cette 5^e place est comme une victoire. Elle permet à IAM Cycling de démontrer le niveau atteint en l’espace de deux ans. Avec Aleksejs Saramotins, homme du jour, et Martin Elmiger mais aussi tous les autres coureurs solidaires lors de cette guerre des pavés, je ne peux qu’être fier. L’émotion m’a gagnée au terme de cette performance d’ensemble.»