Tour du Yorkshire – Etape 1 – Thomas Degand «On ne pensait pas que ce serait aussi dur»

Il faut croire que le Yorkshire réserve bien des surprises. Après le joli vélo jaune offert à Michel Thétaz ce jeudi, par la ville de Knaresborough, première ville du Yorkshire à exposer ces yellow bikes dans les rues lors du passage du Tour de France l’an passé, c’est une échappée qui a surpris le peloton. Sorti avec quatre coureurs à 20km de l’arrivée, c’est Lars-Petter Nordhaug (Team Sky) qui a levé les bras sur la ligne à Scarborough et s’est emparé de la tunique de leader.

Une victoire étonnante étant donné qu’une arrivée massive avait été prédite par l’ensemble du peloton. « Tout le monde pensait qu’il y aurait un sprint massif a déclaré Thomas Degand. Honnêtement j’ai été surpris par l’étape pour plusieurs raisons. Premièrement par la météo: il ne faisait pas plus de 10 degrés, il y avait toujours du vent, ce n’était pas facile. Ensuite, sur le profil on ne pensait pas que ce serait aussi dur. Mais à 100km de l’arrivée il y avait des coureurs de partout et beaucoup de monde était distancé ». Dure reprise pour le coureur belge qui effectuait son retour à la compétition en Angleterre après plusieurs mois sans course. « J’étais content pendant l’étape car dans une grosse ascension à 60km de l’arrivée, le peloton ne comptait plus qu’une cinquantaine de coureurs et j’étais parmi eux. Après à la fin je sentais clairement que je manquais de rythme. Je pouvais rester avec le groupe mais j’avais de la peine à prendre les relais. C’est normal, il n’y a rien d’alarmant, il faut être réaliste. Mais j’espère que ces trois jours de courses vont m’aider pour être encore plus compétitif sur le Tour de Bavière ».

Le profil et la difficulté de l’étape n’ont pas surpris que Thomas Degand. Mario Chiesa, directeur sportif de la formation suisse, était lui aussi étonné. « Dans les derniers 70km il n’y avait pas un seul de mètre de plat a expliqué le DS italien. On savait à quoi s’attendre car le Tour de France est passé par là l’an passé, mais je dois reconnaître que c’était sacrément compliqué ce vendredi. Sur les profils on pensait que c’était des petites bosses mais en réalité c’était terrible. Les sprinteurs comme Matteo Pelucchi, Jonas Van Genechten et Sondre Holst Enger ont eu du mal à suivre. Mais ils pourront se rattraper demain. De toute façon ce sera leur seule chance car dimanche se sera une étape pour puncheurs/grimpeurs. Après concernant le collectif je suis satisfait car l’équipe est jeune mais les coureurs ont su rester groupés. Dans le final quand le bon groupe est parti, Vicente Reynes est sorti avec d’autres coureurs mais le peloton est revenu sur eux dans une partie très difficile. C’est dommage car je pense qu’il aurait pu faire un joli numéro ».